Préfet, militant politique et philosophe, mais aussi homme de culture et artiste, Jean Moulin est né à Béziers en 1899. A l'école, il ne manifeste pas de vocation particulière " à part son goût inné pour le dessin ".
Haut fonctionnaire à la fin des années 1930, il était préfet à Chartres en juin 1940 lorsqu'il refusa, peu après l'invasion allemande, de signer un papier administratif accusant à tort des hommes.
Mis en disponibilité par le gouvernement de Vichy, il rejoignit le général de Gaulle à Londres en 1941. De Gaulle lui confia la responsabilité de la coordination des mouvements de résistance de la zone sud et le chargea d'accorder leurs actions avec le comité de la Résistance à Londres. Parachuté en Provence le 1er janvier 1942, Jean Moulin réussit à convaincre les différents chefs de mouvements de fusionner en une seule armée et en une seule organisation.
Il devint délégué général du comité de la Résistance dans la France occupée, mit en place une véritable organisation nationale clandestine et fut nommé président du Conseil national de la Résistance.
À la suite d'une trahison, il fut capturé par les Allemands lors d'une réunion à Caluire, le 21 juin 1943. Torturé par la Gestapo de Lyon, dirigée par Klaus Barbie, il refusa de parler. Transféré vers l'Allemagne, il succomba des suites de ses blessures et fut incinéré au Père- Lachaise.
Ses cendres furent transportées au Panthéon en 1964.
